Les œuvres de Renato Barbieri questionnent l'identité brésilienne face aux médias, mais aussi s'attachent aux sensations, aux émotions et surtout au magnétisme exercé par le petit écran, au travers des représentations des brésiliens et du Brésil fabriquées par la télévision.

Interrogé par des étudiants au sujet de son travail, Barbieri répond que le documentaire expérimental a été très important dans son œuvre dès les années quatre vingt, période où Electronic Glance, maison de production indépendante a soutenu ses vidéos Do Outro Lado da Sua Casa (1985), Duvideo (1989) et Expiation (1989). Dans Do Outro Lado da Sua Casa et dans Expiation, tous deux des documentaires, Barbieri oppose inlassablement les représentations des médias et la réalité du peuple brésilien.

Le travail de Barbieri se centre également sur l'imagerie évoquant les éléments mythiques de l'origine de la culture brésilienne.

Il a réalisé de nombreux documentaires dont In the Route of Orixas (1998) Malagrida (1999) qui dressent une liste de ce qu'il appelle ses "libertés poétiques". Ces films parlent des relations culturelles entre les communautés noires du Brésil d'Afrique, tout en conduisant une réflexion sur les mythes et la réalité. L'un de ses derniers films, Vidas de Maria (2005), relate la vie d'une femme née le même jour que l'inauguration de la ville de Brasilia.

Elodie Vouille