Gentlemen, 2003
1 bande vidéo, PAL, couleur, son stéréo (anglais)
Dominée par des images abstraites iridescentes, la vidéo Gentlemen, se situe dans la continuité des premières œuvres d’Oliver Payne et Nick Relph. Dans la lignée de Driftwood et Mixtape qui étaient centrées sur la ‘youth culture’ d’Angleterre, Gentlemen s’intéresse aux clubs de danse qui faisaient autrefois le succès du quartier de Carnary Street à Londres, aujourd’hui ‘nettoyé’ et peuplé de chaînes de magasins.
Comme dans Driftwood, d’un format de vingt minutes également, la vidéo Gentlemen est accompagnée d’une bande son musicale (batterie, bips incessants semblables à du morse, chansons de Nirvana), et d’un monologue en voix-off. Néanmoins, ici ce sont les toilettes et des images de lumière (décorations, illuminations de Noël, flashes, lumières clignotantes ou abstraites) qui remplacent le sujet du skateboard pour illustrer la subculture londonienne.
Selon les artistes, les toilettes sont « des endroits où l’on trouve des comportements privés dans des espaces publics. Ils peuvent être complètement ordinaires, un endroit où aller au petit coin, ou ils peuvent être un espace sexuel. Ils sont vraiment un lieu théâtral. […] Gentlemen tente d’englober tout ce que la plupart des gens trouve de laid dans cette ville. » [1]
Toujours empreints de leur culture musicale, les films d’Oliver Payne et Nick Relph ont pour objectif de créer une expérience semblable à une « rave visuelle pour les cinémas ».
Géraldine Mercier
[1] “They are places where you fing private behavior in a public environment. They can be completely ordinary, just somewhere to go to loo, or they can be sexual spaces. They’re very theatrical. […] Gentlemen is trying to embrace what most people find ugly about this city.” « West End Boys. Frieze talks to Oliver Payne and Nick Relph », Frieze, n°75, mai 2003, p. 70.