Dolmen, 1987

U-matic, NTSC, couleur, son


Ces trois bandes font partie d'un cycle sur les éléments taoïstes: Mont Fuji renvoie à la Terre, Dolmen à la pierre, Rangitoto au feu.
Chacune d'elles vaut pour elle-même et pour l'ensemble de l'œuvre de Ko Nakajima. L'auteur utilise un synthétiseur d'images électroniques qu'il a inventé, l'Animaker surnommé "Ko-puter". Cette machine lui permet une souplesse de traitement visuel très grande: les paysages digitalisés se mélangent, se multiplient, s'incrustent les uns dans les autres, participent à des kaléidoscopes merveilleux. Rangitoto est un volcan de Nouvelle-Zélande qui ressemble au Mont Fuji. Les Maoris croient que leur âme retourne dans le volcan après leur mort.
Le mont Fuji, lui aussi, est un emblème culturel: ses reproductions peuvent être vues partout au Japon, la montagne est une image inséparable de l'histoire du pays. Dans Dolmen, les danseurs sont pétrifiés, une cassette vidéo est trouvée dans la terre comme si la technique électronique moderne avait des racines naturelles et telluriques. L'œuvre de Ko Nakajima célèbre la nature à grands coups d'effets spéciaux en tous genres.


Hyppolite Massardier